«L’objet a toujours été au centre. Entre art soi-disant majeur et artisanat, Fanny Durand le questionne. Parures ostentatoires. Plaques militaires gravées. Casques et boucliers. Tour à tour, l’objet est et évoque. Outil d’une époque. Témoin d’une époque. 
Depuis 2016, Fanny Durand le lie à la violence des femmes. La violence faite par les femmes. Elle dresse l’inventaire des femmes combattantes. Avec la minutie d’une archiviste, elle récolte et classe la longue liste des noms oubliés de façon bien trop souvent volontaire. Au départ de cette quête, il y a le Mythe des Amazones. La construction d’un récit où la beauté et la force antique de cette armée de femmes ne sont qu’au service de l’homme. Un homme qui sort de la bataille d’autant plus victorieux que son ennemie est fascinante et arbitrairement vouée à l’échec. En 2018, les combattantes Amazones avaient déposées leur barda guerrier dans les salles du Musée des Beaux-Arts de Dole. Tel le silence après le champ de bataille. Elles avaient survécu.
Et si la trêve de « Celles qui restent » touchait à sa fin et que Penthesilée, Antiope, Hippolyté, Myrine et les autres reprenaient la route ? Reprenaient la lutte ? Fanny Durand rebat les cartes. Rejoue l’histoire. {…}
Une fois n’est pas coutume, et dans cette année 2020 si particulière, Fanny Durand remet de nouveau en question sa pratique. Elle choisi la forme écrite comme médium à explorer, et entreprend une interprétation intime et personnelle du mythe de Penthésilée. Reine puissante des Amazones, guerrière valeureuse, mais aussi femme à l’érotisme éloquent, Penthésilée est une figure au destin tragique. Les mots sont alors une matière poétique à modeler pour inventer de nouvelles formes plastiques qui se déploient à la surface des rues.»
Juliette Durand – Décembre 2020

Poème pour
Penthésilée


Installation vidéo et sonore,
bâches peintes,
dimensions variables, 2022.

l’éclat des indigos,
vestiges


dimensions variables,
peinture in situ au pied de la barre d’habitation boutaric,
quartier des grésilles, 2022.

je suis un cadavre
qui chante


installation pour un café,
dimensions variables,
techniques mixtes,
2022.

chroniques pour Penthésilée,
fragments #1


Affiches,
collage de rue,
dimensions variables, 2021.

chroniques pour Penthésilée,
fragments #2


Vue de l’exposition EX vitro,
cinéma Darcy,
texte peint sur vitrine,
2021.

avec Brice Mantovani

chroniques pour Penthésilée,
fragments #3


installation pour vitrine,
texte peint sur vitrine,
2020.
Vue de l’exposition,
3600 fois par heure,
biennale Carbone,
Saint-Étienne

le couronnement de penthésilée


installation, néon,
couronne, œillet, texte
imprimé, boite carton.
Vue de l’exposition
3600 fois par heure,
biennale Carbone,
Saint-Étienne. 2021.

ARTICLE 24


triptyque,
texte et photographies,
2020.

Faut-il que sa colère
soit exemplaire ?


«L’exposition «Faut-il que sa colère soit exemplaire ?»  de Fanny Durand aux Ateliers Vortex poursuit un travail mené depuis plusieurs années dont le sujet central est la violence politique exercée par des femmes. L’attention portée par Fanny Durand au champ des luttes armées, aux dimensions sociale et politique de la guerre, est exemplaire dans la persistance avec laquelle l’artiste a interrogé les phénomènes guerriers dans leur complexité, arpentant le temps long de l’histoire.»
Après que le soleil est couché, Vanessa Desclaux – septembre 2019

dimensions variables,
127 impressions papier,
lettrage peint, dispositif sonore, cloison bois, néons, miroir. 2019.
Vue de l’exposition
Faut-il que sa colère
soit exemplaire ?
Les Ateliers Vortex, Dijon.

amazons.army


«Les femmes qui s’engagent militairement dans les combats pour la liberté, l’indépendance, la justice sociale, contre l’oppression et les dominations politiques et économiques sont souvent arrêtées, torturées, abattues et leur souvenir oblitéré; ainsi leur mort se double d’un oubli. Contre cet effacement historique, pour les re-nommer l’artiste constitue le site «  amazones.army », un site d’archivage des femmes engagées dans des luttes et des guérillas à travers le monde et sur lequel on peut surfer grâce à un lexique arborescent. 
Tous les documents sélectionnés : images, textes, vidéos sont trouvés sur le net. N’importe qui peut le faire et participer à enrichir le site, à condition toutefois d’entrer en contact avec l’artiste. Fanny Durand tient à cette « publicité » des informations comme à la « popularité » des moyens numériques utilisés. Ces bigdata sont à la portée de tous grâce à google qui les ressource, ce moteur de recherche le plus utilisé.»
Les combattantes, Gaëtane Lamarche-Vadel – mars 2020

WWW.amazons.army
site web, in progress 
(captures d’écran du site)
2020

Panina
la collection
Volume 1


album vignette
édition signée, numérotée
60 exemplaires
2020

Amazonomachie


dispositif pour conversation
2015
Vue de l’installation Amazonomachie
dans le cadre de la sortie de résidence, 
ISELP, Bruxelles

celles qui restent


installation
ensemble de sacs militaires brodés aux point de croix.
Vue de l’exposition
La fin des jours,
Musée des beaux-arts, Dole.

Amazones


ensemble de 200
plaques militaires gravées,
dimensions variables,
2017.

Army of the amazons
-QG-


installation,
dimensions variables,
2019.
Vue de l’exposition QG
Galerie ASKIP, Nantes

QG - ARMY OF THE AMAZONS
QG - ARMY OF THE AMAZONS
QG - ARMY OF THE AMAZONS
QG - ARMY OF THE AMAZONS

cABU, DPM, OCP,
Jigsaw, MARPAT,
DCP, Flecktarn,
M90, Tropentarn


«Origamis, broderies, céramiques ou papiers peints… De l’attrait pour ces savoir-faire artisanaux, Fanny Durand a développé, ces dernières années, une œuvre sculpturale à l’équivocité assumée. Chacune des séries réalisées entre 2010 et 2016 fut pensée en variété dans les thèmes, en finesse dans l’exécution, mais s’orienta surtout selon un impératif commun : intriquer symboles de l’artifice militaire et ornementations pour mieux révéler le potentiel de séduction des premiers à partir des secondes. L’armée c’est la virilité par essence. Un microcosme masculinisé où seules comptent la force, la discipline et la bravoure. Mais c’est aussi l’étalage d’une collection d’objets empreints de féminité, sortes de fétiches clinquants, de bijoux précieux de la nation. Coquetterie martiale… »
Amazonomachie, Pierre Arèse – Avril 2018

ensemble de 9 carrés de soie peints,
90x90cm
2019.
Vue de l’exposition WARM(S),
La porcherie,
Ménétreux-Le-Pitois.

riot control


ensemble de 5 casques
et 5 boucliers anti-émeute,
2019.
Vue de l’exposition WARM(S),
La porcherie, Ménétreux-Le-Pitois

TAPIS#2,
influence Delft
et azuleros


«L’iconographie militaire de l’artiste s’étend aux équipements comme les tanks et les armes telles les grenades. Ces engins de guerre sont métamorphosés en jouets pour les uns ou en motifs floraux à forte connotation sexuelle pour les secondes. Les tanks ornés de plumeau «  tête de loup » servent de motifs à des papiers peints, les torpilles coupées en deux, découvrant leur anatomie intérieure, fournissent le modèle de cartons de tapisserie et de carreau de céramique.»
Les combattantes, Gaëtane Lamarche-Vadel – mars 2020

céramique,
carreaux de faïence,
75 x 105 cm,
2015
Vue de l’exposition
Azimuts Aléatoires,
Centre d’interprétation d’Alésia, Venarey Les Laumes.

Papier
peint#1


dessin mural,
crayon bleu,
dimensions variables,
2015.
Vue de l’exposition
Bastion des coqs,
ABC, Dijon.

Papier
peint#2


dessin mural,
crayon bleu,
dimensions variables,
2016.
Vue de l’exposition
Bleu Horizon,
La Factorine, Nancy.

kabuto


papier plié,
dimensions variables,
2014.
Vue de l’exposition
Memento mori
Centre d’art, Istres